Petit tour, au Maroc, avec ma belle
Volubilis, la fleur |
Volubilis le site |
21 mai
Ce matin nous visitons Volubilis, les plus anciennes ruines romaines du Maroc.
Répertoriée au patrimoine de l’Unesco, cette cité se dresse en surplomb d’une plaine fertile et doit son nom de volubilis ou walili en berbère aux nombreuses petites fleurs qui parsèment le site. Elle possède outre un capitole, des thermes, un arc de triomphe de Caracalla, des mosaïques remarquablement conservées, une huilerie (ceci n’a rien d’étonnant quand on voit les champs d’oliviers alentours) et quelque nids de cigognes.
Cigogne à Volubilis |
Certains
la comparent à Ephèse mais nous avons cent fois plus apprécié son calme
et la sensation d’espace qui nous ont tant fait défaut sur le site
turc…
Les couleurs du ciel et les effets de lumière sur les champs environnants ajoutaient à notre plaisir.
Mosaïque de Volubilis |
L’après
midi, nous allons à Meknes, 5eme ville du Maroc et cité impériale dont
la couleur est le vert comme les tuiles de sa mosquée et ses minarets.
Nous arrivons en début d’après-midi et nous déambulons dans une médina
endormie… un autre monde.
Porte à Meknès, Maroc |
Rencontre
avec quelques artisans : ici on travaille les incrustations de corne
dans le bois de cèdre, là, on fait des « cendriers » petites tables
basses en bois peint, plus loin des bijoux et des plats selon la
technique de la damasquinerie ( venue de Damas) incrustations de fils
d’argent dans du métal .
Artisan sur bois de cèdre |
Visite de la médersa Bou Inania datant de 1358.
Mosquée verte de Meknès |
Médersa Bou Inania, Meknès |
Puis
nous débouchons sur la place El Hedim et Bab Mansour, porte principale
de l’ancienne cité de Moulay Ismail, impressionnante, nous barre le
chemin… qu’à cela ne tienne, nous reviendrons demain !
Porte de la cité Impériale à Meknès |
22 05 2012
Moulay Idriss vue d'en haut |
C’est
la ville sainte du pays et la première ville que visite le nouveau roi,
lors de son accession au trône. Ici, pas de marchand pour touristes et
les seuls marchands de tapis vendent des tapis de prière. Nous grimpons à
travers les ruelles jusqu’au sommet de la ville pour avoir une vue
d’ensemble du mausolée et des bâtiments qui l’entourent.
L’après
midi, nous retournons à Meknes pour visiter la citée impériale : le
mausolée de Moulay Ismail qui est l’un des rares mausolées accessibles
au non musulmans grâce au Marechal Liautey qui refusa de rester à
l’extérieur alors que le sultan, lui, pouvait pénétrer à l’intérieur
pour prier.
Moulay
Ismail rêvait d’égaler notre roi Soleil, au point de vouloir épouser sa
fille, ce qui explique le faste de son règne et la somptuosité des
édifices qu’il fît bâtir. Les remparts, l’ancienne prison, le couloir de
la mort, le bassin d’Agdal, les greniers à grains et les écuries.
Grenier à grains de Meknès |
Cerise sur le gâteau, touriste en diable pour finir, nous nous offrons une balade en calèche !
23 05 2012
Ce
matin, nous levons le camp direction Fes … Enfin peut être ! Mais ce
serait mal connaître Gérard car pour faire 80 petits kms de route
classique nous mettons la journée. Mais il faut dire que nous prenons de
petites routes rurales très charmantes et tortueuses qui …. nous
ramènent à Moulay Idriss.
Aqueduc Romain à l'arrière de Moulay Idriss |
Et c’est reparti pour un tour de manège… dois-je choisir l'âne (taxi à une place) ou le mulet (taxi a deux places)
…allez
je continue avec mon tracteur préféré (tracteur en arabe se dit presque
comme Gérard et tout à coup, je comprend mieux pourquoi il invente des
routes là où les chemins ont du mal à faire semblant d’exister …
24 05 2012
Après
une nuit enchanteresse à écouter les chants d’amour des
grenouilles…nous partons visiter Fes, autre ville impériale dont la
couleur est le bleu. Bleu que l’on retrouve partout, sur les monuments,
les broderies, la porcelaine. Porte Bleu de Fèz |
Fes est la ville de l’artisanat et nous partons à la découverte de ses richesses.
La
ville est constituée de trois villes : Fes la très ancienne, la moins
ancienne dans une cuvette et la ville nouvelle sur les collines.
Médina de Fèz |
Bienvenue |
Visite
de la médina, très agréable parce que fraiche, du mausolée de Moulay
Idriss II ; de la médersa Attarine datant du XIVeme siècle, des mosquées
de Sidi Ahmed Tijani et Qaraouiyine: cette dernière, fondée au IXème
siècle par une femme, fut l’une des plus grandes universités de l’Islam
et permet d’abriter jusqu’à 20 000 fidèles.
Découverte
par les toits en terrasse des tanneries ou l’on travaille depuis des
générations de père en fils ( guilde des tanneurs)
Tannerie de Fèz |
Tannerie de Fèz |
Repas
dans un ancien palais et reprise un peu audacieuse compte tenu de la
chaleur de notre visite par les pentes de la rive andalouse…
Les grenouilles sont toujours aussi amoureuses…
Aujourd’hui,
vendredi saint, nous évitons la ville pour partir du côté de Taza,
nous balader dans un parc national avec des cascades. Joli périple fort
peu touristique.
C’est
étonnant comme , lorsque l’on s’éloigne des grandes cités, les
touristes se font rares et les rencontres de fait plus faciles et plus
vraies.
A quelques kilomètres de Fés se trouve la petite ville de Sefrou dont la médina, selon les guides est particulièrement belle. En route pour Sefrou. Mais sur le chemin, un panneau : maisons troglodytes. On y va ? Un petit village, Bhalil au sommet de la colline. Nous grimpons avec Maringotte pour profiter du panorama et trouver ces grottes habitées. Demande de renseignements au patron d’un petit bistrot , lequel nous invite à aller voir sa femme. Ils habitent justement dans des grottes. La suite c’est la grâce de ces rencontres fortuites et pleines de chaleur et d’amitié. Un moment d’exception que les mots ne sauraient rendre : un vrai cadeau, l’accueil de cette famille avec laquelle nous avons partagé le couscous. Puissions nous avoir le même sens de l'hospitalité !
Couscous |
Nous avons également visité Sefrou et ses cascades en compagnie des enfants de nos hôtes.
Ce matin , avant de quitter Fes pour rejoindre Ifrane dans les montagnes à plus de 1500 mètres d’altitude, nous visitons le palais du Glaoui et celui de Mockri.
Grandeur
et décadence, splendeurs décrépies de palais abandonnés aux pigeons,
aux chats et aux chiens des rues. Emouvante mémoires d’un faste
désormais révolu.
Jeu de miroir |
Nombre
de ces somptueux palais finissent ainsi faute de finances pour les
restaurer ou pour cause de différents entre les héritiers. Certains
investisseurs choisissent parfois de les transformer en hôtels ou riads
de luxe.
Sur
la route, à Immouzzer, nous avons la chance d’assister à une fantasia
locale. Puis, après avoir traversé des forêts de chênes verts, nous
arrivons sur le plateau et bientôt garons maringotte sous les cerisiers
en fruits !
Fantasia à Immouzzer |
Fantasia à Immouzzer |
28 05 2012-
Nous
installons notre campement et choisissons de parcourir les plateaux
riches en sources et lacs. Gérard, reconnu jusque par les employés des
stations d’essence va faire ses civilités à droite et à gauche,
distribue des photos qu’il a scannées à des copains de rencontre du
dernier passage à Azrou .
Allez , après le souk d’Azrou, en route pour la visite…
Lac autour d'Ifrane |
Lac autour d'Ifrane |
On va se payer une tranche de nature et d’agriculture…
Lac autour d'Ifrane |
Visite
des différents lacs où l’on pourrait se croire au bord du lac d’Annecy
ou au fin fond de l’Anatolie, de la plus haute station de ski du Maroc,
des sources d’Oum er Ribia chères à Driss Chraïbi, salamalek au cèdre
Gouraud et aux singes magots.
Source de Oum er Ribia |
Source de Oum er Ribia |
Lac autour d'Azrou |
Mais oui, vous avez bien deviné, il a réussi à me faire devenir chèvre…
30 05 2012
Nous
sommes bien sous les cerisiers d’Hassan à déguster les truites de la
région mais il nous faut continuer notre périple. Route assez
fastidieuse entre Azrou et Ouzoud, plate d’abord jusqu’à Beni Mellal
puis tortillonante à travers la montagne (vue sur le barrage de Bin el
Ouidane) et les cactus, jusqu’à Azilal.Gérard, une fois encore, en vieux briscard de la région, me fait découvrir de drôles de zèbres : Rénate et Paul, deux Hollandais qui ont ouvert un camping tout près des chutes d’Ouzoud : Zebra camping . Un véritable régal, un enchantement de fleurs et de tadelakt, une propreté exceptionnelle et par dessus tout un accueil très chaleureux et simple.
Nous partons tôt à la fraîche à la découverte, redécouverte des chutes d’Ouzoud. Gérard les a vues boueuses en mars, elles étaient cette fois ci limpides.
Chutes d'Ouzoud |
Chutes d'Ouzoud |
Chutes d'Ouzoud |
L’après
midi , apres un bain prolongé dans un bassin en tadelakt vert amande,
nous allons, par une piste de terre rouge qui déguise maringotte en peau
rouge, visiter un village dit « mexicain »
village Mexicain |
Il
s’agit en fait d’un village traditionnel très éloigné de tout tourisme ,
agrippé au flanc d’une gorge profonde où l’oued asséché fait place aux
lauriers roses. La sécheresse remplit les oueds de fleurs roses.
Lauriers roses dans l'Oued |
Le soir nous nous offrons un tajine de bœuf aux pterres sautées…Luxe !
01 06 2012Ce matin, grand nettoyage because panne de gaz…On sort tout et on en profite pour faire un peu de ménage. L’après midi, à la fraîche, nous remontons la rivière pour trouver les sources des fameuses cascades d’Ouzoud. Un paysage de prairies, de champs cultivés et d’oliviers, frangés de lauriers roses en bord d’eau.
Source d'Ouzoud |
Gérard retrouve un frère… Désolé Christian pour le lien de parenté indéniable entre eux paraît-il ????
Gérard et son frère |
Le
soir, au café Paul et Françoise régalent l’assistance avec des
histoires et des contes d’ici et surtout d’ailleurs en anglais pour un
public d’allemands, de hollandais et de français . Rencontre avec Elie,
un copain de Djihad D.au fin fond de l’atlas marocain , le monde est
petit …
Le départ est difficile tant ces gens sont gentils et accueillants mais la route nous appelle. Direction Safi et ses potiers avec un détour par Marrakech pour emplir les bouteilles… de gaz. Dommage.
Médina de Safi |
Une halte bien agréable |
Potiers de Safi |
Tout
est là : du plus original, raffiné au plus tristement publicitaire.
Nous retrouvons la parentèle dalbin qui se fait passer la brosse à
reluire et il ne nous manque que les youyous des femmes pour nous croire
en pleine cérémonie de circoncision …
Ce soir nous mangeons au riad du pêcheur, un endroit charmant que nous recommandons.
Safi/El Djadida/Azemour
Ces
noms résonnent déjà dans votre tête, vous qui suivez avec assiduité les
tribulations d’un Gérard au Maroc. C’est vrai Gérard y est déjà passé
et comme ces endroits l’ont séduit, il a choisi de me les faire
découvrir. Nos photos sont un peu différentes et vous pourrez ainsi
découvrir ces lieux sous un autre angle.
Nous
avions prévu de dormir sur la plage mais c’était sans compter que nous
sommes dimanche et que les marocains envahissent les plages. De plus, un
pêcheur nous a déconseillé de nous installer, l’endroit étant risqué
selon lui. Nous allons donc nous offrir un riad ce soir. Visite d’un
riad avec des chambres étroites et sans fenêtre comme c’est semble-t-il
souvent le cas.
Nous préférons le ciel de lit étoilé de maringotte et les senteurs marines de l’océan bleu à Mohammedia.
Un constat : beaucoup de riads sont en vente. La crise aurait elle constipé la poule aux œufs d’or ?
Mardi matin: Françoise s'envole pour la France et retour à la vie active...
Nous préférons le ciel de lit étoilé de maringotte et les senteurs marines de l’océan bleu à Mohammedia.
Un constat : beaucoup de riads sont en vente. La crise aurait elle constipé la poule aux œufs d’or ?
joly trip
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